Souffle et délices de la voix, le programme de la Journée d’études du 21 juin 2023
mardi, 20 juin 2023
La Journée d’études « Souffle et délices de la voix, pour des explorations contemporaines«
se déroule à la salle de la FONDATION VICTOR LYON
CITÉ INTERNATIONALE UNIVERSITAIRE DE PARIS
17, Boulevard Jourdan, Paris 14e
QUAND LA RECHERCHE CRÉE L’ACTION …
le mercredi 21 juin 2023 de 9h30 à 20h
en partenariat avec le Labo de lettres, le CHCSC (université Paris-Saclay), Micro-sillons, l’Institut Charles Cros et la Maison Île-de-France de la Cité Internationale
« Souffle et délices de la voix
pour des explorations contemporaines »
La voix souvent plus discrètement que l’image
vient saisir notre oreille passante.
À l’occasion de la Fête de la Musique et du 20e anniversaire du Labo de Lettres, nous parions sur une attention inédite à l’étude de son souffle et de ses délices. Armelle Chitrit, poète et chercheuse lui consacre une première journée de rencontres et de clameurs, entre la recherche et la création.
Comité scientifique : Anne-Marie Petitjean , Sylvie Dallet et Armelle Chitrit
Conférences et performances : Marika Lombardi, Romain Beauchef, Renaud Desbazeille, Armelle Chitrit, Sylvie Dallet, Lin Chen, Géraldine-Nalini Margnac, Jeanne L’Hévéder, Annick Batard, Valentin Grimaud, Jean-Yves Samacher, Jean-Luc Lavrille, Carlos Beltran Gomez, Claudine Hunault, Clara Joly, Eric Rondepierre, Diane Watteau, Xavier Hautbois, Paul Dayan, Charles Polio, Filomena Borecka, Alisa Rakul, Kseniya Kravtsova, Noam Cadestin, Sébastien Lanz
Entrée libre – réservation conseillée (via FACEBOOK ou par mail lelabodelettres@live.fr)
Accueil 9h30 Salle Victor Lyon
Modératrice : A-Marie Petitjean, modératrice
9H40-10H20 Concert du Poetic Quartet « Tessons bleus » d’après les poèmes d’Armelle Chitrit avec Marika Lombardi, hautbois, Romain Beauchef, piano,Renaud Desbazeille, clarinette et Armelle Chitrit, voix –
10h20-10h40 Sylvie Dallet : « Une voix concrète et voyante »
10h40 -11h00 Chen Lin : « Quand la voix de la poésie continue de résonner pendant mille ans »
11h 11h10 Discussion
11h10-11h25 Pause
11h25-11h45 Géraldine-Nalini Margnac : « Résonances et mouvements : l’art d’ « incarner » la déesse ? »
11h45-12h05 Jeanne L’Hévéder : « Je n’ai jamais vu plus beau visage que sa voix »
12H05-12h25 Annick Batard : « De la voix des animatrices et des animateurs de radio à la voix de la radio »
12H25-12H35 Discussion
Pause déjeuner (restaurant coréen pour qui a réservé auprès d’Armelle Chitrit)
Modératrice : Sylvie Dallet
14h-14h20 Valentin Grimaud : « Timbre, tessiture et « grain de voix » des personnages de roman au XXème siècle »
14h20-14h40 Jean-Yves Samacher : « La poésie de Jean-Luc Lavrille : une poésie qui « recycle le sens des discours »
14h40-15h Performance :« Je suis un volcan »
par Carlos Beltran Gomez, Claudine Hunault, Clara Joly, Éric Rondepierre, Diane Watteau
15h00-15h10 discussion
modérateur Paul Dayan
15h10-15h30 Xavier Hautbois, « L’océan des temps : un poème augmenté en hommage à Oscar Milosz »
15h30-15h50 h Charles Polio, « La Voix et l’instrument »
15h50 -16h Discussion
16h-16h20 Filomena Borecka « La voix des souffles réunis – Phrenos – la Banque du Souffle » Extrait de témoignages portant sur le vécu du souffle au jour le jour en résonance avec l’axe : la voix du témoignage et poétique de la voix.
16h20-16h40 Alisa Rakul : « Le théâtre de la voix – la force originelle du langage »
16h40-17h00 Kseniya Kravtsova « Au sujet de Gryghoriï Choubaï voix et résistance ukrainienne »
17h –17h10 Discussion
17h10-17h20 Pause
17h20-18h00 Synthèse et clôture
18h-19h Apéro
19h–Récital poétique pour la résistance ukrainienne : Gryghoriï Choubaï avec les voix de Kseniya kravtsova et Noam Cadestin, au piano : Sébastien Lanz Textes:de Gryghoriï Choubaï.
Résumés des interventions
Accueil 9h30
Modératrice : A-Marie Petitjean
9H40-10H20 Performance « Tessons bleus » d’Armelle Chitrit
Poetic Quartet avec Marika Lombardi Romain Beauchef Renaud Desbazeille et Armelle Chitrit
L’improvisation…. « Pour moi l’improvisation est un moyen d’expression instrumentale et physique de totale liberté et création qui me permet de voir et de faire percevoir le hautbois d’une façon différente et complète. Le travail avec le mouvement plutôt que le texte oblige à une création et réflexion artistique extrêmement complète et nourrissante dans laquelle je me sens complète. L’enseigner par la pratique du Sound painting est une joie créative que je transmets à mes élèves à chaque séance. » Marika Lombardi
…sur l’improvisation pour situer la place de la voix dans un set du « Poetic Quartet »… qui se produit en tout lieu comportant de préférence un piano à queue. le PQ met en scène une série de tercets de vers impairs qui tissent une trame soutenue et détaillée où s’organise en trois sets la rencontre variée d’un souffle inattendu avec démonstration participative de sound-painting
10h20-10h40 Sylvie Dallet : « Une voix concrète et voyante »
« Un son est facile a écouter s’il a une histoire, s’il est à lui seul un morceau de musique, s’il habite la durée de façon cohérente mais avec une part d’imprévisible… Notre oreille reste cependant une machine à calculer. Elle est à la fois mathématicienne au sens de la musique traditionnelle- quoi de plus mathématique que la musique d’Occident – et sauvage, inspirée et voyante. » Pierre Schaeffe, inventeur de la musique concrète (1948) est aussi le fils d’une chanteuse et d’un violoniste, définit ainsi les potentialités de l’oreille, qu’il ne cessera d’étudier après son premier article sur la voix (1953). C’est bien pour rendre compte de cette mutation vers l’oralité, le mouvement et le corps que Schaeffer ne cesse d’écrire ce mot de jeunesse, liée au scoutisme : « la scène se passe en ton âme » (1932). Cette âme matrice et motrice, se développe dans le ventre jusqu’à à « caresser la peau du silence » La réintroduction du son dans un récit musical est donc une aventure qui puise aux racines de notre culture et dont le récit reste à faire. Ces allez-retour incessants entre le souffle, la voix, les bidules et les machins, tissent toujours le mystère de cette aventure concrète.
10h40 -11h00 Chen Lin : « Quand la voix de la poésie continue de résonner pendant mille ans »
—— De Je reconduis Yuan Er, envoyé à Anxi《( 送元二使安西》) à Trois variations de Yangguan (《陽關三疊》), l’adaptation en musique d’un poème chinois de l’époque médiévale
Au coeur de la dynastie des Tang, au VIIIe siècle de notre ère, le poème Je reconduis Yuan Er, envoyé à Anxi (《送元二使安西》) de 王維 Wang Wei (701-761) se distingue comme un chef-d’œuvre de profondeur et d’émotions dans le genre des poèmes d’adieux. En effet, il exprime avec subtilité la puissante amitié ainsi que sa méditation sur les mutations de son époque et sur la fugacité de la vie. La source poétique fut si puissante qu’elle inspira une adaptation à l’instrument traditionnel du Guqin, sans cesse reprise et rejouée par les lettrés pendant un millénaire. Au fil du temps, comment ce poème et cette musique ont-ils traversé les vicissitudes de l’histoire et conservé leur caractère ancien dans l’espace de la tradition ? Cette proposition invite le lecteur à explorer avec l’esprit cet écho millénaire.
11h 11h10 Discussion
11h10-11h25 Pause
11h25-11h45 Conférence danse Géraldine-Nalini Margnac : « Résonances et mouvements : l’art d’ « incarner » la déesse ? » Poème et voix dans la partition dansée de Māyē, pièce de style Bharata-nāṭyam (Art de la scène – Inde du Sud). Comment la déesse de l’illusion, Māyā, est-elle suggérée dans la partition qui commence ainsi : Māyē Māyan sodhariyē manam irangāi ?
Māya [Illusion], de Viṣṇu la sœur , en mon cœur [puisses-tu] descendre
Son nom, éponyme, est décliné sur plusieurs temps dans la mesure et occupe ainsi l’espace sensible des auditeurs-spectateurs. La gamme mélodique choisie, ou rāga, développe également une certaine puissance émotionnelle renforcée par des ornements vocaux. « Une caractéristique du rāga, impossible à décrire, mais amenée par l’artiste, est le prāna : le souffle vital »[1], attaché à une interprétation unique, indépendante de toute partition figée. Nous montrerons comment la délicieuse vitalité de la déesse transparaît à travers les jeux d’accents, de variations et de correspondances, incarnée par le corps et la voix des artistes : les chanteurs et les acteurs-danseurs n’insufflent-ils pas un pouvoir enchanteur et performatif à leur art vivant ?
11h45-12h05 Jeanne L’Hévéder : « Je n’ai jamais vu plus beau visage que sa voix »
Découverte et écoute d’une voix en train de créer au souffle du magnéto. Projet de création mené par Anne Kropotkine et Jeanne L’Hévéder autour de l’œuvre et des archives sonores de la poétesse et femme de radio Angèle Vannier (1917-1980). Cette « femme parole » qui a perdu la vue à l’âge de 22 ans, créait sa matière poétique sur des cassettes audio, plaçant l’enregistrement au cœur de son processus d’écriture et de mise en voix du poème.
12H05-12h25 Annick Batard : « De la voix des animatrices et des animateurs de radio à la voix de la radio »
J’interrogerai les singularités des voix des animatrices et des animateurs, qui de manière paradoxale, se mettent aussi au service de la voix d’une radio. À partir d’exemples d’émissions sur France Musique et sur France Culture, j’analyserai certaines voix du service public de la radiodiffusion française contemporaine. J’insisterai sur la dimension d’attachement à ces différentes voix radiophoniques, ainsi que sur les questions de
temporalité. Je questionnerai aussi les enchâssements de voix qui s’expriment lors de certaines émissions, musicales ou non, dans laquelle l’auditeur peut reconnaître la voix de l’animateur, familière dans son « grain de la voix » cher à Roland Barthes, mais aussi celle d’autres personnes. Pluralité des voix au service d’une univocité dans la reconnaissance.
12H25-12H35 Discussion
pause déjeuner (durée 1h15 de 12h35 à13h50 )
13h50- 14h Diverses annonces : tables de livres , adhésions et actualités des participants
Modératrice, Sylvie Dallet
14h-14h20Valentin Grimaud : Timbre, tessiture et « grain de voix » des personnages de roman au XXème siècle
Après un XIXème siècle si mélomane, où la voix était perçue par les romanciers au prisme des tessitures de l’opéra, pourquoi parle-t-on si peu des voix de personnages au XXème siècle ? Rares sont celles décrites dans leur matérialité phonique. Rares aussi les voix analysées par les chercheurs : en études littéraires, la « voix » est presque toujours activée dans des sens autres que son sens premier, celui d’organe timbré. À partir d’une première exploration (romans de Gide, Duras, Cocteau, Genet, Beckett, Gary…), confrontée aux écrits de Barthes et de Kristeva sur le « grain de la voix », nous interrogerons la relative absence de description vocale dans les romans du XXème siècle. S’explique-t-elle par le contexte littéraire (écrire la voix, est-ce empiéter sur la notion de style, d’écriture ?), les avancées technologiques (radio, téléphone, cinéma parlant, musique enregistrée) ? Inversement, nous esquisserons une typologie des moments où les romanciers représentent les voix, questionnant la fabrique du personnage dans les processus de création artistique.
14h20-14h40 Jean-Yves Samacher « La poésie de Jean-Luc Lavrille : une poésie qui « recycle le sens des discours »
Jean-Luc Lavrille est un poète sonore qui s’attache à faire entendre le refoulé de la langue, par le biais de jeux sur les intonations de la voix mais aussi par le biais de ruptures du rythme syntaxique, de dérapages sur les mots et de « lapsus » auto-engendrés. Il introduit ainsi une dimension de hasard qui fait événement dans le langage, trouant et perturbant le déroulé logique de la phrase, faisant jaillir l’inattendu (« in-entendu »), tordant le cou par la même occasion à la conception classique de la poésie. Le « geste » poétique de Jean-Luc Lavrille est un geste politique, un acte de résistance, prenant sa source dans un contre-langage, une langue « fuyante », « vrillée », trouée, malmenée ; elle s’oppose au « discours courant » (J. Lacan), lancinant ronron quotidien, pour laisser place au jeu et aux joies de la polysémie, aux interprétations multiples de l’auditoire, à l’exaltation/exhaustion du son et du sens. Comme l’affirme Jean-Luc Lavrille : « Sens sans jouissance n’est que ruine de langue. »
14h40–15h Performance « Je suis un volcan »
Carlos Beltran Gomez, Claudine Hunault, Clara Joly, Diane Watteau, Eric Rondepierre
Regarder le paysage comme si c’était la mer. Debout. Nous sommes debout. Elle a envahi l’espace d’une nappe sonore de paroles spectrales. Debout face au paysage. Debout au bord du paysage. Elles lisent Etel Adnan. Il joue le curseur sonore. Fort, très fort, moins fort. Face à là-bas. Au cœur du cœur du paysage. « Dans une image, il y a l’image ». Immobiles face à l’image. Etel « a un secret : sa mobilité ». « C’est pourquoi elle est si étrangère à elle-même ». Etel Adnan, polyglotte, passionnée, polymorphe, artiste (1925,Beyrouth-2021, Paris) Carlos Beltran-Gomez, passionné(e) de l’acte poétique, lecteur romantique, à l’écoute profonde; Artiste & Compositeur; Humain en métamorphose [etc]
15h-15h10 discussion
Modérateur Paul Dayan
15h10-15h30 Xavier Hautbois, « L’océan des temps : un poème augmenté en hommage à Oscar Milosz »
Cette proposition d’intervention au colloque Souffle et délices de la voix étudie les éléments poïétiques et techniques qui ont conduit à L’océan des temps, une œuvre électroacoustique que nous avons réalisée en 2017 en hommage au poète français d’origine lituanienne Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz. Le matériau de cette pièce est un enregistrement sonore de la poésie Solitude de Milosz dont chaque mot extrait est augmenté selon un traitement informatique qui restructure l’écoute du poème. Le générateur utilise une représentation sémantique spatiale, dans une structure appelée mélodie solide, qui ne laisse place à aucun hasard : le placement sonore des mots et leur restitution créent une nouvelle interprétation du poème, mettant l’accent sur de nouvelles images, des mots fantômes, des symboles décalés et répétés dans une litanie dont le sens, jamais à l’identique, s’élabore progressivement. Les thèmes récurrents du poète sont ainsi soulignés et amplifiés, prenant également parfois une tournure interprétative plus personnelle.
15h30- 15h50 Charles Polio : « La Voix et l’instrument »
Le travail instrumental, qui recourt naturellement à nombreuses de nos capacités motrices, se prive trop fréquemment de notre premier mode de traduction de la pensée musicale: la voix.
15h50-16h00 Discussion
16h-16h20 Filomena Borecka « La voix des souffles réunis – Phrenos – la Banque du Souffle » Extrait de témoignages portant sur le vécu du souffle au jour le jour. Mon intervention pourrait résonner avec l’axe : la voix du témoignage – la poétique de la voix. Plus de mille personnes ont participées à l’enquête sur l’imaginaire du souffle associée à la sculpture sonore pénétrable « Phrenos – la Banque du Souffle ». Une œuvre au service des autres imprégnée par les souffles des autres. Les gens de tous horizons, de milieux sociaux, générations et pays différents, ont répondu souvent de façon sincère, personnelle et parfois même intime. Les témoignages recueillis sont à la fois forts, authentiques, poétiques mais parfois aussi banals. Phrenos est une banque de souffles préenregistrés dans une composition sonore, mais c’est aussi et surtout une « banque de dons ». Une banque conçue en données non monnayables, et alimentée en récits de vie, du souffle.
16h20- 16h40 Alisa Rakul : « Le théâtre de la voix – la force originelle du langage »
Nous proposons de faire croiser trois approches qui mettent au centre de leurs préoccupations littéraires, théâtrales, théoriques la voix humaine, chacune dans sa manière particulière. Elles proviennent de l’œuvre dramaturgique de Maurice Maeterlinck, du travail de mise en scène de Claude Régy et de la théorie du langage continu d’Henri Meschonnic et de Gérard Dessons. Ces trois approches sont cohérentes dans leur objectif de faire entendre la voix inaudible du texte écrit, la voix de la déclamation théâtrale juste ; faire entendre la voix qui dépasse le discontinu des mots en faveur du continu de la parole dont l’origine se trouve dans sa circulation ininterrompue. Les trois approches contribuent à la théâtralité réinventée de la voix qui transporte le spectacle du domaine du visuel au domaine de l’audible ; le spectaculaire cède la place à la force du langage porté par la voix.
16h40-17h Kseniya Kravtsova : « Au sujet de Gryghoriï Choubaï voix de la résistance ukrainienne ». Poète, érudit et chef de file du mouvement underground littéraire ukrainien dans les années 70 à Lviv. La voix est une affirmation d’être pour moi. L’incarnation du souffle vital, mon outil premier. Quand la voix est alliée à la parole, elle devient message et source de récit commun. Ce qui nous re-lie… en sens premier du therme. En cette période terriblement douloureuse pour moi et mon peuple, faire entendre la poétique de ma langue natale est vital, faire résonner ma voix dans ce contexte est de tenir tête à l’oppression et défier le désastre.
17h –17h10 Discussion
17h10-17h20 Pause
17h20-18h00 Synthèse et clôture
18h-19h Apéro
19h- Récital poétique pour la résistance ukrainienne : Gryghoriï Choubaï est une étoile fugace qui a éclairé l’horizon sombre de son époque, figure phare de la « génération condamnée », avec les voix de Kseniya kravtsova et Noam Cadestin, piano : Sébastien Lanz Textes:de Gryghoriï Choubaï.
Qui sont les intervenants.es de cette journée ?
Anne-Marie Petitjean est professeure des universités en littérature française, création littéraire et didactique de la créativité (université de Cergy)
Armelle Chitrit Poète, interprète dramaturge et théoricienne, est née à Paris. Son engagement de chercheuse et d’artiste s’est manifesté à travers une dizaine de livres, de nombreux spectacles et publications. Après un stage à l’université Columbia (NYC), elle a effectué des recherches et enseigné au Québec. Associée au CHCSC de l’université Paris-Saclay, elle coordonne notre événement « Souffle et Délices de la voix, pour des explorations contemporaines » en partenariat avec le Centre Histoire des Sociétés Contemporaines de l’UVSQ, le collectif Micro-Sillons, la Maison île-de-France de la Cité Universitaire de Paris, et en collaboration avec A-Marie Petitjean, de l’Université de Cergy-Pontoise. et Sylvie Dallet de l’Institut Charles Cros. https://damedespoemes.fr
Lauréate du Premier Prix de l’Académie Québécoise de Pataphysique, Armelle participe à des enregistrements, des master-class, des performances et à une chronique de poésie contemporaine dans la revue Verso. Formée comme comédienne et compositrice, elle intervient par la voix pour la transmission du poème, mais aussi en littérature comparée, communication, sémiologie et création. Lauréate du Premier Prix de l’Académie Québécoise de Pataphysique, elle a fondé le Labo de Lettres devenu une association loi 1901 depuis 2003, avec La main, pluriel d’une abstraction sensible, année du colloque de Cerisy/ l’Harmattan. Lauréate du Premier Prix de l’Académie Québécoise de Pataphysique, elle a joué les poèmes-fruits de Peaufine au festival des Voix Vives de Sète, se joint au Poetic Quartet avec Tessons Bleus, au Festival des Arts Foreztiers sur les peuples premiers avec Rigole, au Festival international de poésie de Trois-Rivières avec son recueil tout particulièrement mandelstamien Ma joie d’être en vie, aux éditions Unicité.
Marika S. Lombardi Hautboïste italienne, premier prix de plusieurs conservatoires et concours internationaux, concertiste internationale régulièrement invitée dans des festivals européens. Elle s’est perfectionnée avec des grands Maitres du hautbois dans le monde entier. Professeur à Paris dans différents conservatoires et directeur artistique de deux festivals de musique de chambre, elle a à son actif douze cd autour du hautbois et plusieurs créations. Depuis 10 ans elle pratique aussi l’improvisation en solo et en ensemble avec différentes instrumentations et souvent avec des danseuses ou des acteurs. Depuis 2020 elle est Soundpainter certifiée.
Renaud Desbazeille a étudié la clarinette, la musique de chambre et l’analyse au CNSMDP. Il a également étudié l’orchestration, l’écriture et la composition avec Horia Ratiu. D’abord intéressé par la musique de chambre et la création, il a été soliste de l’ensemble Itinéraire de 1994 à 2012 et membre de l’ensemble Calliopée. Il s’est produit avec des artistes tels que David Grimal, Gérard Caussé, Alain Marion. Il travaille actuellement sur la création de pièces et de projets pédagogiques associés issus de sa rencontre avec des peuples centrafricains suite à sa résidence Villa Médicis hors les murs. Ses oeuvres ont été crées par l’ensemble Itinéraire, et des artistes tels que Lucas Debargue, David Castro-Balbi, Cecile Daroux. Il est édité aux éditions Lemoine.
Romain Beauchef Il obtient les prix de piano du conservatoire de la ville d’Argenteuil, de Rueil-Malmaison et de Paris dans les classes de Marie-Bénédicte Lavoine, Pascal Amoyel et Hugues Leclère. Il se perfectionne par la suite pendant 4 ans dans la classe de Réna Shereshevskaya à l’Ecole Normale de Musique de Paris. Pianiste de formation classique, improvisateur et performeur. Il enseigne actuellement comme professeur de piano au conservatoire Camille Saint-Saëns du 8ème arrondissement de Paris. Curieux par nature, il s’intéresse à une grande variété de répertoire, de la musique baroque à l’improvisation générative. Depuis 2010 il fait partie du collectif d’improvisation de la compagnie du Châtaignier, où il explore différentes approches de la musique par l’étude des modes de jeu du piano préparé, l’utilisation d’instruments électro-acoustiques et la relation de la danse avec la musique. En 2020 il monte le duo de musique électronique “PARADOXE” avec le compositeur de musique électroacoustique Marc Parazon. “PARADOXE” est soutenu par le centre national de création musicale le CÉSARÉ ainsi que le centre d’exploration musicale Le Logelloù. Il forme également en 2021 le duo “CONTINUUM” avec la danseuse Chloé Bernier. “CONTINUUM” est une performance sur le continuum entre les sons synthétiques, analogiques et les gestes intégrant leur espace, rendant visible leur volume.
Chen Lin est maître de langue chinoise et doctorante en langue et littérature chinoises à l’Université d’Aix-Marseille, prépare actuellement sous la direction de Pierre Kaser (IrAsia) une thèse portant sur les traductions de la poésie pastorale de WANG Wei 王 維 (701-761) en langue française. Bibliographie sommaire :
-Wei-penn Chang et Lucien Drivod, Wang Wei paysages : miroirs du cœur (trad.). Paris : Gallimard, coll. « Connaissance de l’Orient » 1990
-Rémi Mathieu, Anthologie de la poésie chinoise 诗选 , Paris : Gallimard, 2015
Cheng François, Entre source et nuage : voix de poètes dans la Chine d’hier et d’aujourd’hui, Paris : A. Michel, 2002, collection Spiritualités vivantes, 188 ».
-Yin-Liu, Yan, and Isabel Wong. “A Preliminary Study of « Three Variations on Yang Kuan 陽関三叠 « , an Ancient Song.” Asian Music, vol. 5, no. 1, 1973, pp. 10–23. JSTOR, https://doi.org/10.2307/833730. Accessed 15 Apr. 2023.
Sylvie Dallet professeure des universités (Arts), membre du Conseil national des Universités et présidente-fondatrice de l’Institut Charles Cros (association européenne de création-recherche-formation, www.institut-charles-cros.eu). À ces titres, directrice du programme de recherche international et transdisciplinaire « Éthiques de la création » depuis 2008 et responsable du séminaire de recherche interdisciplinaire « Éthiques & mythes de la création » (CHCSC/Institut Charles Cros), labellisé en 2009 par « l’Année européenne de la créativité & de l’innovation ». Membre du Conseil d’Orientation, de Recherche et de Prospective de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux et du CS de l’Observatoire de l’Innovation publique –Territoria. Présidente fondatrice du Festival des Arts Foreztiers (www.lesartsforeztiers.eu), essayiste et peintre.
Géraldine-Nalini Margnac Chercheure à Paris 8, chargée de cours à Bordeaux Montaigne, docteure en arts de la scène, Géraldine-Nalini Margnac se consacre à la poétique de la création, en particulier dans le domaine indien. Elle participe à des colloques internationaux et publie de nombreux articles consacrés aux enjeux des arts vivants. Formée par de grands maîtres indiens au Bharata-nāṭyam et au chant carnatique, elle danse sur des scènes internationales comme la Kalakshetra (Inde 2019) et mène parallèlement une carrière d’artiste professionnelle.Directrice Katia Legeret/ Jean-François Dusigne/ Pierre à Bordeaux
Jeanne L’Hévéder est autrice de créations sonores et radiophoniques au sein du collectif rennais Micro-sillons. Diplômée d’un master en pensée politique, elle explore dans son travail les liens entre la recherche et la création artistique, et les limites entre l’écriture documentaire et musicale au travers de ses compositions électro-acoustiques.
Annick Batard, est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Sorbonne Paris Nord et au laboratoire des sciences de l’information et de la communication (LabSic). Ses travaux portent sur les continuités et les mutations des médias et de la littérature notamment, dans une perspective des industries culturelles. Dans ses articles, elle a notamment interrogé la revue-livre France Culture Papiers, devenue depuis lors Papiers, ou encore « Les musiciennes remises à l’honneur de manière contemporaine » sur France Musique.
Valentin Grimaud est auteur, traducteur et enseignant. Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Lyon, agrégé de lettres modernes, il enseigne à des lycéens d’Île-de-France ainsi qu’à des publics du supérieur. Il publie également des textes sur la voix dans les musiques populaires (Mariah Carey. Casta Diva, 2020, Céline Dion. Vestale, 2022, éditions Le mot et le reste ; « Le Rossignol et la Banshee : la voix de sifflet dans la pop d’aujourd’hui », Audimat, 18), et travaille comme co-auteur / traducteur pour Grasset.
Jean-Yves Salmacher Docteur en philosophie et épistémologie, diplômé de l’Université de Strasbourg, ayant suivi un cursus littéraire, je travaille comme chercheur associé au laboratoire 3L.AM de Le Mans Université (France). Ma thèse portait notamment sur Antonin Artaud. Mes recherches interdisciplinaires étudient les questions d’éthique et d’esthétique au travers d’approches littéraire, philosophique et/ou psychanalytique. Je m’intéresse plus particulièrement aux rapports entre corps, images et écritures (poétiques ou artistiques). Chercheur associé à l’Université du Mans
Alisa Rakul, Université Paris 8est doctorante à l’école doctorale « Pratiques et théories du sens » de l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. Elle mène sa recherche scientifique au sein du laboratoire « Fabrique du littéraire » et monte des projets de médiation culturelle au service d’Action Culturelle et Artistique de Paris 8. Ses recherches portent sur les problématiques du langage, issues de l’interaction entre la littérature et les arts aux XIXe et XXe siècles à travers les questions du chant, de la voix, de l’exploration du dire, du silence.
Xavier Hautbois est membre du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC) de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (Paris-Saclay) depuis 2009., Ingénieur et docteur en musicologie contemporaine. ses travaux, menés de façon transdisciplinaire, touchent aux domaines de l’esthétique musicale, la sémiologie et l’épistémologie des sciences.. En tant que compositeur, il collabore depuis plusieurs années avec des artistes plasticiens ou multimédia sur des installations, des performances ou des œuvres numériques.
Diane Watteau MCF arts plastiques (École des arts de la Sorbonne, Paris 1), artiste, critique (aica), commissaire indépendante, adjointe à la rédaction de Savoirs et clinique
Claudine Hunault, actrice, écrivaine, metteur en scène, psychanalyste
Clara Joly, réalisation nappe sonore. Master 2 en Arts Plastiques et Création Contemporaine, EAS. Thèse en cours « Esthétique du spectre et traces à venir » (direction C. Viart)
Carlos Beltran Gomez, artiste multimédia
Eric Rondepierre, photographe, écrivain
Paul Dayan, chanteur et guitariste, anime un atelier de lecture de poésies à Génération 13.
Charles Polio, pianiste, auteur et enseignant, en constante recherche sur le sens profond de l’interprétation musicale. Initié aux innovations pédagogiques d’Edgar Willems fondées sur l’Oreille et aux fécondes découvertes de Marie Jaëll sur le Toucher, notamment publié dans La Main, Pluriel d’une abstravction sensible dirigé par Armelle Chitrit, chez L’Harmattan, 2011
Filomena Borecka est plasticienne chercheur, sa thèse en création-recherche porte le titre : « Souffle, flow : une expérience créatrice transformatrice du singulier au partagé » soutenue à Paris 1, Panthéon-Sorbonne (Arts et Science de l’art). Attaché Temporaire d’Enseignement et de la Recherche 2020-22 en Arts Plastiques, membre de l’association Cercle Chromatique et Groupe de recherche aCROSS. Ses œuvres en dessin, sculpture sonore ont été montrées. Phrenos – la Banque du Souffle, film, [2014], durée 12:02, Galerie Intuiti Paris, 2016, [en ligne]. Disponible sur https://www.youtube.com/watch?v=p7CShANRVE8 Image : Phrenos – la Banque du Souffle, projection d’un verbatim de l’enquête sur le mur du Palais Abdelia, Tunis, 2015. Web.: https://phrenosfilo.wordpress.com
Kseniya Kravtsova artiste peintre et plasticienne ; interprète du poète ukrainien Choubaï
Sébastien Lanz né en 1973, auteur de théâtre, metteur en scène et musicien français, L´Homme seul, 2023
[1] Isabelle Clinquart, Musique d’Inde du sud: petit traité de musique carnatique, Musiques du monde (Arles: Cité de la musique : Actes sud, 2001), p. 55-56.